Sur le site web de l'Abbaye d'En-Calcat
Qu'est-ce que devenir oblat(e) d'un institut religieux ?
Un des fruits récents de l'Esprit-Saint dans l'Église est l'affiliation de baptisés au charisme et à la prière d'un institut religieux.Depuis les débuts de la vie monastique à En Calcat, des chrétiens ont désiré vivre en union plus profonde avec la communauté des moines par le lien de l'oblation. Ils ont découvert que la Règle des Moines de saint Benoît pouvait les rejoindre dans leur vie personnelle, de famille, de travail ; qu'elle pouvait les aider à devenir des disciples du Christ dans le monde et des témoins de l'Évangile.Les oblat(e)s sont donc des baptisés dont la vie a croisé la communauté d'En Calcat - notamment à travers sa liturgie - et la Règle de saint Benoît. Ils célèbrent leur oblation (= l'offrande de leur vie) et la vivent au quotidien comme une concrétisation, un approfondissement de leur baptême.L'oblation dans le cadre un monastère est en consonance avec la sensibilité et les grandes options du monastère.
Autre manière de rendre compte en condensé de ce qu'est l'oblation bénédictine (c'est difficile !), voici le texte de nos Sœurs Bénédictines de Pradines dans lequel nous reconnaissons bien des accents partagés entre oblats à En Calcat en octobre 2021, lorsque nous avons élaboré une Charte de l'oblation. Être oblat bénédictin, c'est vivre l'Évangile au quotidien en étant relié à un monastère.Vivre l'Évangile, à la manière de Saint Benoît, dans la société du XXIèmesiècle et en lien avec cette communauté de Pradines, c'est le désir de chrétiens qui, venant au monastère, y trouvent une source de vie spirituelle pour leur existence d'hommes et de femmes en plein monde. Chercheurs de Dieu, ils découvrent que la Règle de Saint Benoît n'est pas réservée aux seuls moines et moniales, mais qu'elle peut aussi inspirer des laïcs, célibataires ou mariés, en quête d'un art de vivre selon l'Évangile au quotidien.Engagés dans la vie familiale, professionnelle, associative, ecclésiale, ils sont sensibles à la sagesse millénaire de cette « toute petite Règle » qui propose de chercher Dieu par cette voie de ce qu'il y a de plus humain dans l'homme. En se mettant à son école, ils y trouvent les outils d'un art spirituel fait d'écoute de la Parole de Dieu, de recherche de la paix intérieure, du goût de la prière et du travail bien fait, d'apprentissage du don de soi et des relations humaines, du souci des plus faibles…Si dans leur milieu de vie, les « oblats bénédictins » témoignent que la quête de Dieu rend plus humain, ils rappellent aussi à la communauté monastique qui les accueille que cette quête la rend solidaire de tout homme.
Témoignage d'oblats d'En Calcat
Un témoignage datant de quelques années :« J'ai l'impression que mon offrande à Dieu a vraiment bouleversé mon regard sur la vie. Dieu doit toujours être la raison de vivre de l'homme.Pressé, bousculé, la vie ne nous ménage pas et laisse généralement peu de temps au silence et à la méditation ; la mienne a pris un autre chemin, le Seigneur l'a décidé. Il m'a permis de faire une grande reconquête de ce temps de ce temps et la prière m'est devenue vitale ; c'est devenu ma respiration.Méditer la Bible est, en fait, le plus droit chemin pour aller au Christ et se livrer à toutes ses exigences concrètes sur notre vie. La véritable connaissance de l'Écriture est donnée dans la lectio divina. On ne voit pas Dieu mais les Écritures nous apprennent à décrypter les signes de sa présence. »
Un autre témoignage datant de quelques années :C'est un séjour au monastère saint Benoît d'En Calcat en compagnie d'un ami prêtre venu faire sa retraite annuelle qui est à l'origine de mon engagement et de mon choix de la communauté bénédictine au pied de la Montagne noire. Dès les premiers jours au sein du monastère et à l'hôtellerie intérieure, c'est le partage du silence, l'atmosphère monastique et la liturgie communautaire – une sorte de liant –, qui m'ont mis en état de "reconversion" en quelque chose comme un retour en mon "jardin secret" qu'il me semblait avoir délaissé.J'ai dû faire un gros effort pour habiter et partager le silence. Le tout premier jalon de ce cheminement ce fut la Règle de saint Benoît que Père Guy m'a aidé à lire et à "fureter" pour l'aimer et m'en faire un repère réel. Au début, pas facile les échelons à monter, échelons d'une échelle trop ancienne, comme d'une autre époque à faire sienne pour ne pas la juger mais l'aimer pour s'y nourrir d'amour, chercher, prendre, se nourrir pour redonner, grimper pour redescendre avec effet de liberté, beauté, d'amour et là, trouver, rencontrer Dieu et se sentir capable de le faire découvrir.Dans le rituel de l'oblature au moment où le Père Abbé demande : "quels motifs vous poussent à faire cette démarche je m'étais étonné d'avoir répondu : "le Goût de Dieu" (cf. le livre du Père Abbé Germain Barbier). A soixante-douze ans aujourd'hui, je sais que cette aventure, ce chemin d'oblature trouve sa raison dans mon "goût de Dieu", chercher Dieu gentiment, à travers tout ce qu'il est pour nous les créatures, notre raison d'être-là, à notre humble place. Une quête d'hier, d'aujourd'hui et jusqu'à la fin, je pense.
Enfant, lors de mon passage en orphelinat avec mon petit frère, dans une période difficile où notre maman très malade nou.
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