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ÉDITORIAL

Nous revenons au temps Ordinaire après ce beau temps Pascal ponctué par de splendides liturgies, par la joie des nouveaux baptisés et des nouveaux confirmés, par des vacances et des jours de congés, des retrouvailles et des escapades … Le temps liturgique est revenu à l’ordinaire et les week-ends prolongés sont finis. Nous avons repris les semaines banales du quotidien. Comment réagissons-nous au retour à ce rythme dit « ordinaire » ? A force d’habitude, soit nous ne voyons plus l’ordinaire de notre vie, soit nous le trouvons parfois si lourd que nous le subissons et, le plus souvent, nous nous en plaignons. L’ordinaire peut aussi nous emprisonner ou être tellement confortable que nous n’en sortons plus. C’est pourtant par l’ordinaire de nos vies, par le rythme du quotidien, par la répétition de gestes élémentaires que nous sommes vraiment vivants. Saint Benoît ne s’y est pas trompé : il rythme le temps, organise l’espace, régule les relations humaines et donne le tempo pour la relation avec Dieu… pour ceux qui veulent la vie !? C’est ce qu’il propose et cela fait quelques années que beaucoup lui font confiance … avec succès ! La vie ordinaire ne serait donc pas banale ? Quels trésors recèle-t-elle ? Elle nous offre la persévérance dans les gestes du quotidien, dans la prière, dans la relation à nos frères, par la patience dans l’éducation des enfants, par l’espérance en face d’évènements douloureux, grâce à l’émerveillement devant le soleil qui se lève chaque matin et les oiseaux qui chantent le jour nouveau. La vie ordinaire nous sort concrètement dans cette éternité que Dieu a voulue pour nous. C’est le choix de Mère Thérèse, nouvelle abbesse de l’abbaye de Maumont, qui nous livre quelques points de son engagement. C’est l’histoire des oblats qui règlent leur quotidien sous le regard de Dieu, et avec l’aide de saint Benoît, au plus près des personnes rencontrées sur leur chemin, ancrés dans leur époque. Les temps forts de nos vies, les temps spécifiques de la liturgie sont comme des fenêtres ouvertes vers ce Dieu qui nous attend, bras ouverts. Les temps ordinaires sont les chemins qui nous y conduisent, il faut « juste » y consentir et les parcourir. Marchons ensemble, soutenons-nous car la route est parfois longue et souvent ardue. Profitons donc de ce merveilleux ordinaire, unis par l’Espérance, en communion par nos prières, en Christ par Marie accompagnés par notre cher saint Benoît et tous les saints.

Marie

DANS CE NUMÉRO

§ Éditorial de Marie Mengarelli, oblate de Jouarre Page 1

§ Adieu au père Notker Wolf, notre ancien abbé primat Page 3

§ Présentation de mère Thérèse, nouvelle abbesse de Maumont, par Martine Destrez, oblate de l’abbaye Page 5

§ Présentation de “Écoute et tu parviendras”. Une histoire des oblatures de l’ordre de saint Benoit par Christian Fénelon Mathieu Page 9

§ Rendez-vous à la Pierre-qui-Vire ! Page 11

§ Prière de Léon Suenens Page 12