Née à Saint-Etienne (Loire) le 1er mars 1925, Annie fait des études aux Beaux Arts avant d’entrer au monastère de Pradines le 8 septembre 1946. Elle est postulante depuis 15 jours quand la personnalité de l’Abbé Jules Monchanin, en visite à l’abbaye, oriente définitivement sa vie. Les paroles du Père sur la rencontre entre l’Église et l’Inde par la voie de la contemplation, la rejoignent profondément… mais elle devra attendre encore bien longtemps… jusqu’en 1979 pour un départ en Inde.

Elle fait profession le 22 août 1948 et poursuit sa vie monastique en se dévouant à la communauté dans plusieurs emplois notamment l’Imprimerie et la fabrication de l’Eau Souveraine.

Toujours habitée par un désir de vie contemplative en Inde, elle part en 1974 vivre en ermite dans une chapelle délabrée près de Caromb dans le Vaucluse, pour s’y préparer. En septembre 1979 c’est enfin le grand départ pour l’Inde où elle est accueillie dans un ashram chrétien, à Virajpet dans le Kérala. Elle prend pied ainsi sur le sol indien, voyage, prospecte beaucoup et surtout se plonge encore davantage dans les écrits hindous pour s’en imprégner profondément. Elle souhaite être une présence chrétienne contemplative au coeur du mystère de l’Inde, “travailler à la rencontre entre l’Église et l’Inde en la réalisant en soi,” selon le projet du Père Monchanin. Elle noue de nombreuses relations qui compteront beaucoup pour elle, participe à des colloques, fait des pèlerinages jusque dans les Himalayas, expérimente la vie d’itinérance spécifique du sannyâsa hindou. En 1981, elle se fixe ensuite à l’ashram de Shantivanam fondé par les Pères Monchanin et Le Saux.

Durant toutes ces années, elle fait de fréquents séjours à Pradines car elle reste très attachée à sa communauté, en particulier à la liturgie.

Dans toutes ses pérégrinations elle montrera une énergie, une ténacité indomptable tenant toujours le cap sur ce qui est pour elle l’essentiel : “être comme le grain qui tombe en terre et disparaît, devenir pauvre, nue, faible comme Jésus dans son Incarnation et comme Jésus en croix, seul.” Après plusieurs rapatriements sanitaires, elle rentre définitivement à Pradines en décembre 2008.

Les dernières années de sa vie seront difficiles mais elle garde toute sa lucidité sur “l’Essentiel”, terme qui revient souvent dans sa bouche et ses innombrables notes…

Après 70 années de vie monastique, elle entre dans la joie de Dieu, au matin de la fête de Saint Jean, le 27 décembre 2018

Une Soeur de Pradines a vécu près de 30 ans en Inde

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